NIVEAU : ÉCOLE - GRANDE SECTION -
COURS PRÉPARATOIRE
DISCIPLINE : MAÎTRISE DU LANGAGE
CHAMP : LANGAGE D’ÉVOCATION
COMPÉTENCE : Comprendre un récit
d'expérience
MOTS CLÉS : Compréhension ; Récit ;
Schéma de récit ; Thème
Les
pistes qui suivent sont principalement inspirées des travaux du groupe PROG de
l’INRP.
5.1.
Les aides avant la lecture de récits
5.1.1
Construire un univers de référence
- Créer, avant une
lecture et avec les enfants, le monde de l’histoire (ou au moins quelques
aspects).
- Démarrer une lecture,
l’interrompre pour proposer aux enfants de « faire comme dans l’histoire »
(jeu symbolique) avant la lecture définitive. On peut alors éclaircir
certaines difficultés (connaissances lexicales...).
- Construire un horizon
d’attente : présenter les personnages et l’univers avec des images,
raconter
avant
de lire en montrant les illustrations, montrer les images avant de lire (sans
parler), résumer avant de lire (sans le livre)...
5.1.2
Construire une progressivité de compréhension (dès la petite section)
- Le maître joue une
scène à l’aide de marottes ou de marionnettes (scénario d’histoire simple
emprunté à l’album). Texte très oralisé (ce sont les marionnettes qui
parlent).
- Décor et marottes
laissés à la disposition des enfants ; aide individualisée lors des jeux.
- Livre fabriqué avec
seulement des images (scènes résumant l’histoire, mêmes personnages).
Montrer le livre et laisser s’exprimer les enfants : le découpage des
pages découpe autrement l’histoire que lorsqu’elle est jouée ; on est là
en compréhension d’images séquentielles.
- Lorsque ce livre est
bien connu des enfants, apporter un second livre (sans illustrations) et
annoncer aux enfants qu’on va le leur lire (texte écrit à la troisième
personne qui raconte la même histoire).
Reconnaissance
de l’histoire, activité de compréhension du langage écrit.
- Lecture d’un album
racontant une histoire qui peut être restituée par un récit.
5.2.
Les aides pendant la lecture de récits
Conseils
généraux pour le lecteur : la lecture doit se faire en continu, avec le moins
de commentaires possibles sur les images ou sur le vocabulaire.
Utiliser
un cache (en petite section) quand une page ou une double page d’album comporte
deux images afin de pouvoir construire la permanence des personnages.
5.3.
Les aides après la lecture de récits
5.3.1
Première discussion après une lecture
- Des questions ouvertes
pour laisser s’exprimer les enfants mais pas de demande de reformulation.
Le maître peut alors repérer ce qui fait obstacle à la compréhension et
prévoir des pistes de travail.
- Montrer toutes les
images pour aider les enfants à se récapituler l’histoire en langage
intérieur.
- Pratique des
relectures.
5.3.2
Construire des référents (affichages, recueils...)
Les
couvertures des albums, les personnages, les lieux, les débuts, les fins...Ces
référents communs pourront servir de supports aux rappels de récits, à des
activités de production écrite.
Leur
manipulation peut aider les enfants à mieux comprendre le récit (exemple : une
frise avec l’apparition des différents personnages d’un histoire...).
5.3.3
Des ateliers pour approfondir la compréhension
Savoir
retrouver les éléments de l’histoire
- Dessiner pour résoudre
un problème de compréhension : inventaire oral des personnages de
l’histoire.
Le problème posé aux enfants peut être par exemple de dessiner le personnage au
début
et
à la fin de l’histoire. La mise en commun ultérieure est riche de discussions
et aide à la compréhension.
- Montrer les images pour
résoudre un problème de compréhension : chaque enfant du groupe possède 3
à 6 illustrations (images illustrant les noyaux du récit, les buts et même
les sentiments des personnages).
Lecture
de l’histoire : lorsqu’un enfant pense avoir l’illustration de ce que le maître
est en train de lire, il la pose sur la table. Validation des essais,
discussions, relectures si besoin est.
Dans
cette activité, c’est la réflexion qui est importante (avoir une représentation
du sens du texte).
Savoir
extraire le thème
- Mime de plusieurs
activités connues dans la classe ( goûter, sieste, motricité, etc... )
soit le maître dit le mot et l'enfant mime soit l'inverse
- Reconnaître une
histoire lue par le maître. Chaque enfant a 4 couvertures photocopiées de
livre ; il
montre
celle qui correspond à l'histoire racontée par le maître
- Proposer 4 livres sur
le même thème à un enfant et lui demander pourquoi on les a mis ensemble.
- Extraire un livre de la
BCD en connaissant le titre et le thème de l'histoire : travail réalisé
par un
groupe
d'enfants qui doivent argumenter leur choix.
- Le maître raconte une
histoire simple à un petit groupe d'enfants et leur demande de donner un
titre pertinent. Chaque enfant demande la parole pour faire une
proposition ; le reste du groupe juge de sa pertinence.
Savoir
identifier le personnage principal et sa problématique
Après
avoir lu plusieurs histoires simples avec un personnage principal (par exemple
un loup), on demande à un enfant d'aller chercher une marotte qui représente le
personnage principal de toutes les histoires qu’on vient de lire.
- Dans un petit groupe
d'enfants on distribue les cartes de plusieurs personnages de l'histoire,
chaque fois qu'il est question d’un personnage dont l’enfant possède la
carte, il la montre (sorte de loto).
- On extrait en grand
groupe le nom du personnage principal d'une histoire et les enfants dessinent
sa carte d'identité (ce qu'ils ont retenu et compris des caractéristiques
du personnage et de sa problématique : ce qu’il a à résoudre dans
l’histoire, ses intentions, sa manière de parvenir à ses fins ou non,
etc.).
- Ensuite dans un petit
groupe d'enfants chacun reçoit une carte d'identité du personnage en
question, le groupe aura à faire des suggestions pour ajouter des
précisions par des commentaires sur ce qui est déjà mentionné et ce qui
peut encore être précisé. La carte d’identité du personnage s’étoffe au
fur et à mesure.
- On peut faire le même
travail pour tous les personnages secondaires.
- Une fois les cartes
d’identité construites, des jeux de devinettes peuvent être menés : « J’ai
un pelage gris, j’ai du mal à me rassasier avec un plat dont je raffole :
le rôti de cochons frais, qui suis-je ? ». Il est alors possible de jouer
avec la langue, de faire varier les registres de langue et d’enrichir les
formulations.
Aider
à tenir toute l’histoire dans sa tête
S’approprier
la totalité d’une histoire avec ses enchaînements.
- Jouer l’histoire : les
personnages, leurs sentiments... Les relectures seront une aide
importante.
- Choisir le meilleur
résumé : lire trois histoires courtes et demander aux enfants de trouver
celle qui raconte l’album présenté.
- Trouver un titre :
avant la lecture de l’album, on aura masqué le titre et annoncé aux
enfants ce qu’on leur demandera ensuite. Trouver le titre qui va bien avec
l’histoire.
- Lire avec « hum, hum »
: les mots d’une histoire bien connue sont « cachés » par « hum, hum ».
Retrouver l’histoire ou aller chercher le livre.
Être
en réflexion sur le monde des histoires :
- Retrouver une histoire
parmi plusieurs ayant des points communs : Exemple en petite section :
proposer une annonce de récit bien connu présentant des points communs
avec d’autres récits familiers (genre de personnages, lieux, buts
poursuivis...). Aller chercher le livre dont il est question. Exemple en
moyenne et grande section : trouver trois histoires où il y a un papa
ours, une famille de loups...Après discussions, vérification dans un
deuxième temps dans les livres.
-
Jeux sur les
changements de point de vue : deux textes sont rédigés selon deux points
de vue et lus à deux groupes d’enfants distincts. Est-ce- la même histoire
ou pas ?
-
Pratique des mises en
réseaux d’albums. Ces activités permettent aux enfants de tisser des
réseaux entre
les différents récits qui leur sont lus (histoires répétitives, points de vue
similaires de personnagesidentifiés,
récits dans le récit...) et de s’approprier ainsi les caractéristiques du
récit.